Comment produire un couteau de poche économique, performant & pas cher ?

Comment produire un couteau de poche économique, performant & pas cher ?

7 février 2019 Non Par Couteau Magazine

Produire un couteau pliant efficace et pas cher implique plusieurs contraintes techniques et économiques. Elles concernent principalement la création de la lame, le mécanisme et, bien sûr, le manche.

échantillonnage de couteaux pliants de différentes marques françaises et internationales

Il existe deux moyens de faire des couteaux pliants bon marché et efficaces.

Le manche en bois fendu (nous y reviendrons dans un article dédié) et la tôle repliée. Ces deux techniques permettent de créer rapidement l’espace destiné à laisser la place pour la lame une fois repliée.

Nombreuses sont les grandes marques de couteaux proposant ce type de structure sur leurs manches de couteaux pliants. Le fameux Douk-Douk de la coutellerie Cognet et la plupart des couteaux japonais higonokami mais aussi les couteaux allemands Mercator profitent de ce type de structure pour leurs manches.

Couteau pliant Mercator Otter manche noir
Le couteau emblématique de la marque allemande Mercator
Couteau pliant Otter Mercator manche laiton
Le même modèle de la manufacture Otter avec un manche en laiton

C’est aussi le cas des couteaux tactiques comme le Cold Steel Pocket Bushman qui sont tous réalisés dans ce type de conception (le Cold Steel utilise une technique de ressort intérieur).

Cela implique un outillage spécialement conçu avec une matrice (pour la forme du manche) sur chaque taille de couteaux que propose le coutelier.

Couteaux Douk-Douk de Cognet

Par la suite, une plieuse permettra à la tôle d’être découpée à plat et ainsi la future ébauche du manche sera pliée en U.

Les couteaux pliants Douk-Douk de la coutellerie Cognet
Les couteaux pliants Douk-Douk de la coutellerie Cognet

L’axe de la lame est ensuite percé et parfois même un mécanisme est inséré à l’intérieur comme sur le Douk-Douk où un ressort intérieur lui donne un mécanisme à cran forcé.

Le couteau Mercator est doté d’un ressort et d’une pompe dorsale qui permettent ici un véritable blocage par lock-back.

Le couteau higonokami japonais est, lui, dénué de tout mécanisme de blocage, la lentille forgée sur la lame fait butée d’elle-même sur le manche.

Ce type de couteau pliant est souvent économique et monté généralement avec de rustiques lames en acier au carbone, mais dans le cas du couteau Cold Steel on retrouve un acier Krupp inox.

Couteaux de poche japonais Higonokami

Outre le prix souvent bas de ces couteaux de qualité, ils ont aussi de nombreux avantages, comme le fait qu’ils soient très plats et qu’ils s’oublient donc facilement dans votre poche.

Couteaux japonais pliants higonokami
Couteaux japonais Higonokami

Cela va aussi s’associer à la grande légèreté qui vous fera presque oublier le port de votre couteau en poche.

Couteaux japonais pliants higonokami
D’autres modèles de couteaux japonais, couteaux pliants nommés higonokami

Souvent le manche très plat est doté d’une bélière (boucle permettant le passage d’une cordelette de maintien).

Pour entretenir votre couteau en tôle repliée, il convient de le sécher correctement, avec de temps en temps, une goutte d’huile sur l’axe de la lame. Cet entretien s’accompagne du passage d’un coton tige dans le logement de la lame pour en retirer les impuretés et, bien sûr, comme toujours d’un passage régulier sur une pierre d’affûtage.

Partagez :