L’histoire de la coutellerie française Claude Dozorme

Elle commence en 1902, lorsque Blaise Dozorme, grand-père de Claude Dozorme et arrière-grand-père de Claudine, décide de tirer parti de son savoir et de sa parfaite maîtrise du travail de l’acier en installant un atelier de coutellerie chez lui à La-Monnerie-Le-Montel dans le bassin coutelier de Thiers (Puy-de-Dôme).

Son caractère ainsi que son tempérament dominant lui ont octroyé un surnom : “Le Loup” qui est encore de nos jours le blason de la marque Claude Dozorme.

Ce petit atelier sera repris par son fils, Valentin, deuxième génération de coutelier dans la famille Dozorme et qui est donc le père de Claude.

Développant un peu plus son savoir-faire et son nom dans le monde coutelier thiernois, il réussit à faire prendre un véritable essor à l’entreprise familiale dans les années 1970. À ce moment-là, Claude et sa femme Eliane, ont le courage d’investir fortement dans l’outillage et l’innovation.

À partir de là, Claude décide donc de fabriquer ses couteaux en leur donnant son nom afin de les commercialiser sur des salons professionnels. Ainsi dans les années 1980, la marque Claude Dozorme voit le jour avec notamment sa toute première création qui est d’imaginer le premier Laguiole de table sur le marché.

C’est en 1991 que Claudine Dozorme reprend l’entreprise familiale à son tour.
Une femme tout aussi extraordinaire que son père puisque, grâce à ses nombreuses qualités, elle se voit notamment attribuer l’Ordre du Mérite de la Légion d’Honneur.

Elle recevra également en 2013 le trophée de l’Auvergnat(e) de l’année, comme récompense pour son dynamisme, sa créativité qu’elle a apporté durant de nombreuses années à l’entreprise et continue de perpétuer.

Claudine Dozorme est aussi très impliquée dans la transmission et la défense du savoir-faire coutelier, et une des trop rares femmes à faire partie du jury du MOF (Meilleur Ouvrier de France) en coutellerie.

L’entreprise Dozorme et la technique

L’atelier de fabrication compte aujourd’hui 18 employés qui réalisent quotidiennement 800 produits.
Depuis plus d’un siècle, les différentes étapes de la fabrication des couteaux Dozorme sont restées inchangées techniquement… mais se sont bien modernisées grâce à l’investissement dans des outillages modernes.

De la découpe de l’acier jusqu’au montage en passant par l’émouture et le polissage, les couteaux estampillés Claude Dozorme sont toujours réalisés avec le même soin.

Le métier de coutelier s’est toutefois enrichi grâce à de nouvelles méthodes (découpes laser, bancs d’usinage, commandes numériques…), qui permettent de fabriquer des outils avec une excellente qualité dans un délai plus court et avec une grande constance de qualité.

En 1993, une nouvelle entreprise plus grande, plus performante et bénéficiant de méthodes de fabrication plus adaptées au monde moderne voit le jour.

L’architecture de ce bâtiment de 700 m² est également moderne, contemporaine et regroupe en un seul bâtiment les bureaux, les ateliers ainsi qu’un espace permettant d’exposer les couteaux Dozorme. Grâce à cela, l’entreprise connaît un véritable essor.

Ces investissements dans du matériel de pointe ont permis de moderniser l’outil de production mais surtout de créer des pièces uniques, des couteaux en séries limitées ainsi que des collections exclusives afin de toujours rester au goût du jour.

La fabrication des couteaux Dozorme

Afin qu’un couteau estampillé Claude Dozorme soit parfait, avec une superbe coupe, un affûtage simple et une bonne dureté de lame, plusieurs étapes sont nécessaires.

Devant un écran d’ordinateur, la lame est d’abord dessinée sur un logiciel permettant une plus grande précision dans la fabrication mais également d’avoir un plus grand choix dans les différents détails du couteau.

Le laser prend ensuite le relais en faisant des découpes et des formes avec une précision de l’ordre du dixième de millimètre.

L’acier est trempé, lui permettant de renforcer les caractéristiques mécaniques de la lame et sa composition moléculaire suivi d’un revenu. Puis un contrôle de dureté est effectué afin de définir si la lame est prête pour la prochaine étape, l’émouture.

C’est une étape où l’on va meuler la lame pour l’affiner, ce qui va pouvoir déterminer la géométrie de la lame et donc la qualité du tranchant ainsi que la coupe du futur couteau.
Autrefois, cette étape était réalisée à la main.

Aujourd’hui, avec les évolutions technologiques que l’on connaît, elle est réalisée sur des machines à commandes numériques et effectuée avec une haute précision, permettant ainsi de gagner un temps crucial. Enfin, la lame part en polissage pour acquérir son aspect brillant final.

Certains couteaux auront le droit au guillochage ou encore à une personnalisation comme la gravure du prénom du futur acquéreur. Certains modèles seront ornés d’une mouche et d’autres d’une mitre. Ces dernières phases sont, quant à elles, réalisées à la main par des artisans couteliers qualifiés, ce qui demandera un véritable travail de précision, de finesse et de patience.

Les dernières étapes du parcours du couteau restent le façonnage et le polissage du manche, qui s’effectuent grâce à un disque de sisal et de coton permettant l’ajustement parfait de la mitre avec le dos du manche.

La fabrication du couteau est désormais terminée. Cependant, il reste une ultime étape avant la commercialisation de ce dernier : la gravure de la signature de Claude Dozorme. Cette étape se nomme l’affilage.

Après cela, le couteau est soumis au contrôle qualité où l’on va vérifier le parfait état du tranchant et la propreté globale du couteau. Un contrôle au niveau du marquage et de l’affilage est également réalisé.

Le couteau est donc terminé et aura traversé plus de 45 étapes différentes. La plupart d’entre elles sont réalisées de manière manuelle et artisanale, tout comme au début de l’Histoire de Dozorme mais qui sont nécessaires, pour ne pas dire obligatoire à la fabrication à 100 % du couteau.

Les gammes de couteaux par Claude Dozorme

Dozorme propose un choix plus que vaste sur différents types de couteaux pliants.
Les liner-lock Laguiole ou Le Thiers sont des couteaux ultra-plats et légers, ils sont fabriqués pour être très plats et légers.

Ces couteaux accompagneront sans aucun problème les randonneurs. Ils sont fabriqués avec des lames en acier ou des lames noires, ainsi qu’avec des manches en corne claire, en Vallernia, en corne noire, en olivier, en bois de cerf, en genévrier ou encore en corne de bélier.

Ces couteaux répondent tous à un point commun : leur système de blocage de lame par liner-lock. Dans ce système, la lame est bloquée par un ressort lors de l’ouverture complète. Pour fermer la lame, il suffira d’appliquer une pression sur le ressort.

Le modèle Liner Lock est également décliné sous plusieurs formes en fonction de différentes “régions”. Le Liner London, Alsacien, Pradel, Corse, Capucin, Alpin ou Périgourdin.

La coutellerie familiale Dozorme propose également une gamme plus noble, se nommant Élégance. Nous y retrouvons des couteaux Le Thiers avec des manches en galuchat gris, argentés ou noir.

Des manches en croco bordeaux, noir ou beige sont également disponibles. Claude Dozorme a également imaginé une gamme « Design », en noir ou façon carbone, avec 1/3 de la lame qui est micro dentée.
Ces couteaux sont livrés avec un kit de réglage pour pouvoir resserrer l’axe de rotation de la lame sur le manche.

Vous pouvez aussi vous laisser tenter par la gamme Le Thiers verrou. Équipé d’un acier haut de gamme, tout comme la gamme Élégance, mais avec un loquet de verrouillage placé sur le bas du manche du couteau. Cette gamme se décline également avec des matériaux toujours aussi beaux comme le peuplier vert, l’olivier ou encore l’ébène pour n’en citer que quelques-uns.

La coutellerie s’est également penchée sur des couteaux de type « chasse » avec des manches en acrylique “sanglier”, dotés d’une véritable soie de sanglier. Le manche Bécasse par exemple dispose de véritables plumes de bécasses.

Nous retrouvons également la gamme Le Thiers Secret, élu meilleur couteau de l’année 2015 par notre confrère allemand Messer Magazin.

Côté mécanisme, le mouvement à billes qui se déplace dans le manche de haut en bas permettra le blocage ou le déblocage de la lame (mécanisme invisible car dissimulé dans le manche). Le modèle Le Thiers RLT, est doté de l’acier 14C28N, ressemblant à la gamme précédente dans un grand choix de manches différents comme l’ébène, le bouleau ou encore le genévrier.

Du côté de l’innovation dont le sujet a été évoqué dans cet article, la gamme Le Thiers Sécuriflex est dotée d’un nouveau système d’ouverture à pompe sur le dos du manche. Tous ces couteaux sont donc signés d’une fabrication 100 % française et même thiernoise.

La coutellerie Dozorme a également pu revisiter à sa manière le célèbre couteau Laguiole. Elle propose plusieurs gammes de couteaux telles que les Laguiole Classique (que l’on connait tous), les Laguiole Secret et enfin les Laguiole Baroudeur.

Le couteau baroudeur à lame lisse se décline également avec différents manches en fibre de carbone, en bois d’olivier ou encore en corne claire.
Quant aux baroudeurs avec acier damassé, ils s’octroient un tranchant plus fin, plus efficace et avec une meilleure durée de vie et de coupe.
Le système de fermeture se fait également par liner-lock et un resserrage de l’axe est possible avec le kit de réglage inclus avec le couteau.

Autant dire que vous allez avoir l’embarras du choix pour choisir LE ou LES couteaux Dozorme qui vous plairont et qui vous suivront durant de longues années.

Dozorme fabrique également couteaux de cuisine, couteaux de table et couteaux de chasse avec la même qualité et des performances similaires aux autres couteaux pliants actuels. Une gamme complète de sabres a champagnes et d’accessoires pour le vin est également disponible.

Ce n’est pas un hasard si un des plus grands acteurs français Gérard Depardieu, qui est bien connu pour son goût des bonnes choses, a choisi la coutellerie Dozorme pour réaliser un couteau à son image.

Pour conclure, la coutellerie Dozorme, c’est avant tout une longue histoire familiale, animée par une réelle passion du couteau et par le souhait de se renouveler sans cesse. Elle restera ainsi au sommet de la coutellerie française aussi longtemps que cette passion continuera d’animer la famille Dozorme.

Retrouvez également la coutellerie Claude Dozorme sur leur page Facebook et également sur Pinterest.